L'exorcisme en animé
- Lola Vanhaverbeke
- 25 mars 2022
- 2 min de lecture
Sans perdre les nouveaux fans de la série anime, la licence Jujutsu Kaisen a su avec brio rendre exaltés tous les spectateurs du cinéma ! Comme Demon Slayer, ceux qui ne connaissaient pas la série avant d’aller voir le film peuvent être attirés d’aller l’explorer afin d’en savoir plus sur les personnages. Les différents formats que peuvent prendre les histoires (anime, film, manga) permettent de complexifier les intrigues et de s’accrocher à l’univers des protagonistes ; il faut toutefois rester prudent lorsque les mangas, paraissant avant les autres contenus, spoilent la suite !

Dans cet opus post-série, on fait la connaissance de Yuta, jeune dépressif devenu exorciste dans la classe de Gojo Sensei. On en apprend sur son passif traumatisé par la perte de l’amour de sa vie : Rikka. La jeune défunte devenue démon protecteur de Yuta lui permettra d’exceller dans les combats et de devenir plus fort intérieurement. Le personnage principal est cette fois-ci central et intéressant par la profondeur de son histoire, chose qui change de la série. On retrouve Yuta dans la série lorsque Gojo évoque le fait qu’il soit parti « en voyage ».
Outre la lourdeur des rappels de la perte de Rikka à travers les flashbacks qu’expérience Yuta, le film porte des symboliques intéressantes. En effet, on citera le contraste entre le bien et le mal, et entre le blanc et le noir incarné par Gojo et Geto. De plus, l’esthétique est prometteuse au niveau des paysages colorés et lumineux que nous contemplons avec plaisir et qui établissent une belle transition entre scènes de combat et tranches de vie teintées d’humour. Au niveau du visuel, les combats ont pour originalité de contenir des sorts qui prennent des formes crayonnées violettes, ce qui dénote avec le reste du plan réaliste. Par exemple, lorsque les jeunes exorcistes s’apprêtent à nettoyer une zone, Gojo lance un sort de protection rideau pour les laisser opérer en toute discrétion, aspect magique, puis se dirige vers sa voiture, aspect réaliste. Il faut noter tout de même qu’au niveau de l’animation, certains déplacements ou mouvements semblent non finis, manquent de couleurs, ce qui donne un sentiment d’authenticité mais aussi de travail impropre.
Ces petites critiques s’oublient vite lorsque le spectateur se laisse impressionner par les monstres gigantesques et vraiment effroyables venus participer à ces combats grandioses.
Ce qui est remarquable c’est que le personnage de Yuta reste de même, sans être tenté par la corruption. Contrairement aux déviances classiques des personnage principaux qui laissent l’obscurité les prendre, Yuta ne doute jamais de ses principes. Un autre personnage attirant par la personnalité est Maki Zenin dont on ne connaît quasiment rien dans l’anime. On perçoit à travers sa figure les rejets familiaux ayant forgé son caractère. Même forte en apparence, on apprend qu’elle a des failles qui ne sont pas seulement liées à ses pouvoirs mais aussi à l’amour qu’on devine en elle ; c’est donc la première fois qu’on arrive à lire dans ses états d’âme.
De plus, pendant le printemps du cinéma, les salles de cinéma retrouvent leur public plus facilement !
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