"La Promesse de l'Aube"
- Le Canari
- 11 déc. 2017
- 2 min de lecture
ercredi 29 novembre 2017 se tenait, à l’UGC de Lille, l’avant-première de La Promesse de l’Aube, un film d’Eric Barbier racontant la vie difficile de Romain Gary, écrivain et rêveur. Ce sont trois acteurs talentueux, Pawel Puchalski, Némo Schiffman et Pierre Niney, qui l’incarnent à trois périodes importantes de sa vie. Le film raconte alors l’histoire vraie de Romain Kacew, dit Gary et de sa mère Nina Kacew. Elle racontait à tous à Wilno, petite ville de Pologne, à quel point son fils était extraordinaire et qu’il allait devenir ambassadeur de France, écrivain de renommé et bien plus encore. Etant juifs, ils se font juger, manipuler et abandonner mais restent ensemble malgré le désir de Romain de laisser sa mère excentrique pour enfin suivre sa propre voie. La passion de Nina pour son fils, qui n’a d’yeux que pour elle, le poussera à se surpasser et sera sa seule raison de vivre jusqu’au bout.

Dans ce film, on visite la Pologne, une période froide où Romain était rejeté par les enfants de son âge, Nice et sa chaleur qui fut pour Romain, alors adolescent, une période douce et de repos, et l’Afrique où Romain, adulte, subit les épreuves de la vie à travers la guerre, la maladie, la mort et l’amour.
Eric Barbier a alors mis en scène le roman La Promesse de l’Aube en réussissant à balancer entre la tristesse, l’humour et le bonheur. Charlotte Gainsbourg a su parfaitement s’adapter aux trois acteurs qui jouaient son fils. Elle dit alors que pour son personnage elle s’est inspirée de sa grand-mère et de son père. On a toujours l’impression qu’elle joue une pièce de théâtre avec comme rôle principal, elle, qui joue la mère excentrique presque folle, actrice ou menteuse on ne saurait dire, attendrissante et dure. Cette mère n’est jamais remise en question par son fils qui n’ose briser les rêves qu’elle a pour lui. Son attitude n’est jamais forcée au ridicule et l’on ne se demande jamais si elle est folle. Ses émotions sont fortes et même si elle a fait souffrir son fils avec, elle l’a forgé et on ne la juge pas. Le réalisateur a alors réussi à rendre un personnage qui est à la limite de l’insupportable en mère prête à tout sacrifier pour un fils qu’elle a éduqué à sa manière que l’on qualifierait de spéciale.
C’est donc un film réussi et poignant qu’Eric Barbier nous présente méritant la note de 4,5/5 (personne n’est parfait). Il ne tient désormais qu’à vous d’aller vérifier ces dires et vous plonger dans l’aventure qu’est la vie de Romain Gary.
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