Récap de l'actualité internationale de la semaine du 06/03/2023
- Akou Kpehounton
- 13 mars 2023
- 3 min de lecture
Tensions entre la Chine et les Etats-Unis
Pékin accuse Washington de faire monter les tensions, tendant vers une “confrontation”. Ces propos font échos aux nombreuses divergences déjà existantes. Entre les tensions avec Taïwan, les divergences au sujet du traitement des musulmans Ouïghours, le fameux “ballon espion” chinois abattu sur le territoire américain ou encore les sympathies de Pékin avec la Russie tous deux opposés à l’Occident, selon Pékin, “Il y aura inévitablement un conflit”. Il s’agit pour la chine de redoubler d'efforts pour faire face à ces tensions et pallier la puissance technologique américaine qui pourrait les mettre à mal dans cette confrontation.

Mais le gouvernement chinois a tout son temps à mettre à l'œuvre, puisque Xi Jinping est reconduit pour un nouveau mandat à la tête de la Chine.
C’est ce vendredi 10 mars, auprès de 3000 députés qui ont voté à l’unanimité, que Xi Jinping se voit réélu pour un 3ème mandat consécutif à la tête du pouvoir. Aucun vote contre ni aucune abstention: c’est le bilan du vote du PCC dont Xi Jinping est élu président depuis octobre, résultat, donc, plutôt attendu. “Je jure d’être (…) loyal à la patrie et au peuple (…) et de travailler dur à l’édification d’un grand pays socialiste moderne qui soit prospère, fort, démocratique, plus civilisé et harmonieux”, a promis Xi Jinping, poing droit levé et main gauche sur un exemplaire de la Constitution.

Du côté du conflit entre la Russie et l'Ukraine, les deux mènent une bataille acharnée à Bakhmout dans l’Est de l'Ukraine.
D’un côté l’Ukraine au moyens technologiques plus avancés et plus précis (on peut prendre l’exemple des drones), de l’autre une Russie qui s’acharne avec des tirs plus nombreux et qui dépensent sans compter dans cette bataille. La chute de Bakhmout se fait de plus en plus pressante, "On ne peut pas l’exclure dans les jours qui viennent", a déclaré mercredi 8 mars le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, lors d’une conférence sur la défense européenne.

Aussi dans le conflit avec la Russie, la Géorgie dont le gouvernement annonce un retrait de la “loi Poutine”.
La “loi Poutine” prévoyait que les ONG et médias recevant plus de 20 % de leur financement de l’étranger soient obligés de s’enregistrer en tant qu’ «agents de l’étranger», sous peine d’amende. Ce texte peut faire écho à une loi similaire qui existe en Russie où le Kremlin l’utilise pour réprimer la presse indépendante, les organisations de défense des droits humains et ses opposants. De nombreuses manifestations ont eu lieu en géorgie pour demander un retrait de cette loi qui l’a finalement été par le gouvernement qui a annoncé «En tant que parti de gouvernement responsable envers chaque membre de la société, nous avons décidé de retirer de façon inconditionnelle ce projet de loi que nous soutenions»

Alors que la rue se révoltait en Géorgie, en Iran, ce sont des parents d’élèves qui se sont révoltés suite à des cas d’intoxications au gaz de jeunes filles.
Nul ne sait d’où vient ce gaz qui rend des jeunes filles de tous le pays malades. Des malaises, des maux de tête, des vomissements… Plusieurs attaques au gaz intoxiquant sont survenus dans des établissements visant des écolières. Aucune image n’est autorisée à circuler à ce sujet, ce sont donc des vidéos et photos clandestines qui rendent compte de la situation. Même si aucun décès n’a été déclaré, les parents sont inquiets et manifestent leur inquiétude auprès des autorités ou devant des établissements. Pour certains mouvements d'opposition, le régime iranien serait derrière cette vague d'intoxications. Face à la gravité de la situation, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies réclame "une enquête transparente" dont les résultats devront être partagés. Une réaction partagée par l'ONG Human rights watch qui estime que le régime iranien "a un terrible bilan en matière d'enquêtes sur les violences faites aux filles et aux femmes".

Et ce bilan n’est pass un cas isolé de l’Iran puisque ce pour l’ONU, l’égalité homme-femme ne sera pas atteinte d’ici 300 ans, constat révélé à deux jours de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Antonio Guterres, secrétaire Général de l’ONU déclarait que les «droits des femmes étaient maltraités, menacés, violés à travers le monde» et que «le progrès effectué depuis des décennies disparaissait sous nos yeux». Un parallèle évident avec la condition des femmes en Afghanistan, et en Iran ainsi qu’à d’autres pays non cités.
Un bilan ahurissant pour les femmes et un combat qui continue.

Akou Kpehounton



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