Récap de l'actualité internationale de la semaine du 31/10/2022

Elections brésiliennes, une victoire du candidat Lula Da silva

A retenir en début de semaine dès lundi, le résultat des élections brésiliennes.

Le 29 octobre s’est tenu le dernier débat politique télévisé entre les 2 candidats Jair Bolsonaro et Luiz Inácio Lula da Silva. Rien de bien concret n’en est ressorti si ce n’est des attaques personnelles entre les 2, s’accusant mutuellement de menteur, tout du long. Lula est alors donné favori, après avoir recueilli 48 % des voix au premier tour, le 2 octobre, contre 43 % pour Jair Bolsonaro. Même si ces chiffres pour le candidat d'extrême droite restaient au-dessus des résultats des sondages, certains sujets auraient pu néanmoins freiner sa course : Le ministre de l’économie Paulo Guedes annonçant que le salaire minimum, pourrait ne plus être indexé à l’inflation, et l’interpellation d’un ancien député du gouvernement de Bolsonaro après avoir blessé des policiers à la grenade. Le tout annonce alors des élections plutôt en faveur de Lula.

Ce lundi 31, c'était l'euphorie dans les rues pour les partisans de Lula. Les résultats sont tombés annonçant Luiz Inacio Lula da Silva comme nouveau Président à la tête du Brésil, avec un score de 50,9 % des suffrages face à 49,1 % pour Jair Bolsonaro : un résultat très serré qui reflète une extrême droite très présente dans le pays, avec des résultats pour Bolsonaro bien plus élevés que ceux attendus.

Le nouveau président bresilien, qui a déjà 2 mandats entre 2003 et 2011 à son actif, annonce, pour son mandat une avancée dans l’ouverture du dialogue sur des sujets portant sur l’écologie, les droits humains notamment les droits des femmes, des populations autochtones et des personnes LGBTQIA+ que l'extrême droite de Bolsonaro ne défendait pas. Le congrès en sera alors plus sensible, favorisant éventuellement la création de politiques socialistes. Lula a du pain sur la planche, dans un pays qui fait face à de nombreux problèmes de violence, de faim et qui subit de près les effets du réchauffement climatique.

Du côté de Bolsonaro, sa défaite n'a pas réjoui les nombreux supporters rassemblés qui attendaient avec espoir et impatience la tombée des résultats. Une déception qui n’a fait réagir Jair Bolsonaro que 2 jours plus tard, laissant planer le doute sur sa reconnaissance des élections. A son annonce, il n’a ni félicité Lula pour sa victoire, ni reconnu sa défaite. Il a en revanche assuré “respecter la Constitution” et une transition en bonne et due forme.

Élections législatives en Israël : B. Netanyahu, obtient la majorité au Parlement

C'est face à la victoire de Benjamin Netanyahu que Yaïr Lapid, premier ministre sortant du gouvernement israelien, s’incline et le félicite. Obtenant 65 sièges sur 120 au Parlement avec ses alliés de droite et d'extrême droite, le Likoud de Benjamin Netanyahu acquiert la majorité, et constitue un gouvernement de droite. Tandis que le parti de gauche Meretz et un des 3 partis arabes n’ont pas réussi à atteindre le seuil d'éligibilité à la Knesset (parlement israélien) fixé à 3,25% de voix obtenues, le parti de Yaïr Lapid, a fini par l’atteindre, gagnant 8 sièges supplémentaires aux 17 qu’il possédait déjà. Yaïr Lapid, bien que défait, s’en sort gagnant en devenant la nouvelle icône de l'opposition israélienne.

L'ex-premier ministre israelien Benjamin Netanyahu revient donc à la primature, alors même qu’il sort d’une procédure judiciaire, accusé de corruption dans une série d’affaires. Il y aurait là, un objectif pour Netanyahu, de mener quelques modifications dans les institutions judiciaires, pour s’assurer d’une immunité.

Cette coalition de droite, très nationaliste, sioniste religieuse et anti-palestinienne, n’attrait pas à apaiser les tensions dans la région. Notamment avec les Palestiniens, qui attendent le pire. Mahmoud Abass, président de l’autorité palestinienne, au sommet de la ligue arabe, a d’ailleurs appelé les pays arabes à soutenir l’Etat palestinien plus que tout, en référence à cette montée de l’extrême droite au pouvoir en Israël. Itamar Ben-Gvir, leader du parti d’extreme droite israélien, en particulier, souhaite l’annexion de la cis-jordanie, et par conséquent, l’expulsion de palestiniens de la Jordanie. En pleine période de tensions, dans la région, les liens créés entre Israël et d’autres pays arabes comme le Maroc, sur des intérêts économiques et commerciaux n'arrangent rien.

COP 27:Conférence de Charm el-Cheikh de 2022 sur les changements climatiques

Pour clore la semaine, ce dimanche 6 novembre se tient la COP 27, en Egypte.

Ce qu’il faut retenir des éditions précédentes, est que les efforts communs entrepris s’avèrent insuffisants. A cela s’ajoute le fait qu’elles n’aient pas toujours abouti, et qu’elles sont peut-être le résultat d’une gouvernance internationale défaillante, basée sur des engagements qui ne sont pas respectés ou dont les résultats ne sont pas atteints. Suite au rapport du GIEC publié en février, insistant sur la nécessité de limiter le réchauffement climatique à 1,5°, de nouvelles mesures doivent être prises par les gouvernements.

L'ambassadeur Wael Aboulmagd, représentant spécial de la présidence égyptienne à la COP 27, a déclaré lors d’une conférence en septembre que cette COP ‘devra être celle de la mise en œuvre, pour passer des promesses aux actes”. Des paroles qui semblent prendre des leçons des échecs précédents. Sujet central à l’agenda, la question des “pertes et préjudices”, qui désignent les dommages causés par le changement climatique anthropique, et la question de l’aide financière des grands pays aux pays plus pauvres, pour mener à bien leur transition écologique. L’objectif de cette COP et des 200 pays qui y sont présents, est de remettre au goût du jour les engagements, et de mettre les pays les plus pollueurs face à leurs responsabilités. A l'heure des 50 ans de la publication du rapport Meadows, 189 millions de personnes sont impactées par des événements météorologiques dans leur pays selon Oxfam.

Les pays les moins développés en sont les premières et principales victimes. La tenue de la COP en Egypte, pays africain, est une avancée dans la prise en considération des besoins des pays dont les populations souffrent du changement climatique.

Akou Kpehounton