Récap de l'actualité sociétale de la semaine du 07/11/2022
- Leïla Mauger
- 14 nov. 2022
- 2 min de lecture
Forte tension après l’accueil de l’Ocean Viking à Toulon
La question de l’immigration est un sujet de fortes tensions en ce moment et est au cœur des débats sociétaux et politiques.
Le 10 novembre, après près de 3 semaines à errer à la recherche d’un port sûr en Italie, le navire humanitaire Ocean Viking est arrivé au port de Toulon avec à son bord plus de 230 migrants secourus en Méditerranée par l’ONG SOS Méditerranée. Cela suscite de vives tensions car la France estimait qu’il était du ressort de l’Italie d’accueillir ce bateau car il était plus proche des côtes.Selon elle, l’accueil des migrants doit être partagé entre les pays de l’Union européenne. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a alors fortement critiqué le nouveau gouvernement d’extrême droite et a qualifié l’Italie d’être « très inhumaine ». Par conséquent, selon lui, la France a ouvert ses portes « à titre exceptionnel » et en vertu « d’un devoir d’humanité ».

Une fois au port, les hommes, femmes et enfants ont été débarqués et placés dans une « zone d’attente », où ils feront ensuite l’object d’un suivi sanitaire, et d’un contrôle de sécurité par des services de renseignement avant d’être entendus par l’Office français de protection des réfugiés (OPFRA), qui attribue le statut de réfugié. Le gouvernement affirme qu’un des 234 passagers seront « relocalisés» en France.

Mais des tensions naissent à l’intérieur même de la France et cet évènement crée notamment un fort clivage politique. En effet, la décision de Emmanuel Macron d’autoriser le navire à accoster à Toulon lui a immédiatement valu de fortes critiques par la droite et l’extrême droite.

La présidente du groupe RN à l’Assemblée, Marine Le Pen dénonce un « signal dramatique de laxisme». D’autres, comme Éric Ciotti, estime que cet accueil représente « une faute, une erreur », et donne «un signe pour les passeurs qui exploitent la détresse humaine». Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a lui aussi regretté « un signal irresponsable» adressé par le chef de l’État aux «passeurs» et aux «ONG qui se font leurs complices».
En résumé, certains pensent que le fait d’avoir accepté d’accueillir l’Ocean Viking, prépare le gouvernement à une forte crise migratoire.
A l’inverse, la gauche et les écologistes ont salué une « décision digne des valeurs» de la France. Avant même qu’il n’accoste, l’intergroupe Nupes avait organisé une conférence de presse à l’Assemblée nationale mercredi dernier pour lancer un « appel solennel » au président de la République pour permettre au navire d’accoster en métropole. Puis, après son arrivée, le député insoumis Antoine Léaument a pris la parole en saluant la « fraternité » de la France.
Leïla Mauger



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