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Société : L’interdiction des néonicotinoïdes

Le mois dernier, l’Union Européenne a annoncé l’interdiction des néonicotinoïdes, des insecticides utilisés dans les champs européens, et notamment ceux de betteraves.


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FuturaSciences


S’ils permettent de limiter les dégâts causés par les moucherons dans les plantations, ils sont aussi responsables de l’important déclin des colonies d’abeilles et de la mauvaise santé d’oiseaux et des zones environnant les champs.


Pour les écologistes, c’est une victoire. Ces insecticides d’un type assez particulier attaquent le système nerveux des insectes, jusqu’à ce qu’ils en meurent. Chez les abeilles, les survivantes sont aussi durement touchées. En effet, le produit endommage leur cerveau, créant des difficultés d’orientation. Le problème se pose aussi quant aux effets sur les humains, dont des études ont révélé les risques de conséquences neurologiques, comme le risque d’autisme, de troubles de la mémoire ou de malformation congénitale. C’est pour toutes ces raisons que le produit a été interdit par l’Union Européenne.


Les effets de ce pesticide étant depuis longtemps connus, la décision de l’UE semble tardive. En vérité, les néonicotinoïdes sont depuis 2018 interdites de toutes les productions. Toutes ? Non, car le marché de la betterave était exempté de cette restriction. La raison s’explique par la dureté par laquelle peuvent être touchée les plantations de betteraves par l’invasion d’insecte, mais surtout par l’importance de la production française dans le marché européen. Un épisode de jaunisse (virus virulent pour les betteraves transmis par les moucherons) et les agriculteurs perdraient une partie importante de leur bénéfice. Selon les estimations, ce serait 30% de rendements qui seraient perdus par rapport aux années précédentes.


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France3 région


Toutefois, la décision de l’Union Européenne en janvier 2023 va forcer la main aux betteraviers. Le gouvernement leur a récemment promis, suite à une importante manifestation d’agriculteurs à Paris (plus d’un millier), une indemnisation, qui permettrait de réduire leur déficit. Toutefois, cela mènera forcément à une hausse des prix, dont certains annoncent déjà une hausse de 12%.



Anna Raqbi



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