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Société : mobilisations contre la réforme des retraites

La réforme des retraites a été adoptée ce lundi 20 mars 2023 suite au rejet des motions de censure à l’Assemblée nationale. Rapidement, les manifestants de toute la France ce sont réunis pour manifester et exprimer leur mécontentement. Malgré le fait que le président Emmanuel Macron affirme que des changements sont nécessaires pour rendre le système des retraites financièrement viable car la population vit plus longtemps, des grèves et manifestations plus ou moins violentes ont lieu dans la France entière depuis des jours.


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A Lille, plusieurs centaines de personnes se sont ainsi réunies sur la place de la République et ont scandé des slogans anti Elisabeth Borne et anti Emmanuel Macron. Des heurts ont toutefois éclaté avec l’intervention de policiers qui ont lancé des gaz lacrymogènes sur la place de la République. De nombreux jeunes se trouvaient sur place.


Ces manifestations parfois assez violentes ce sont déroulées dans d’autres villes, comme Bordeaux. Ce jeudi 23 mars en soirée, le porche de l’hôtel de ville où doit être reçu le roi Charles III mardi 28 mars, a été brièvement incendié, lors d'incidents qui ont suivi la manifestation contre la réforme des retraites.


Dans d’autres villes comme Nantes où entre 25 000 et 80 000 personnes ont manifesté ce jeudi, ou à Marseille, qui a connu ce jeudi un record de manifestant depuis le début du mouvement, selon l'intersyndicale, avec 280.000 personnes dans les rues, contre seulement 16.000 selon la préfecture. Et c'est bien Emmanuel Macron qui était la cible de nombreux manifestants, au lendemain de son intervention télévisée.


A la capitale, le chiffre est aussi très élevé. Quelque 800.000 personnes manifestaient jeudi à Paris pour la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé la CGT à l'AFP. C'est le chiffre le plus élevé avancé par le syndicat depuis le début du mouvement, le précédent record dans la capitale remontant au 7 mars, avec 700.000 manifestants, selon la CGT (81.000, selon la préfecture).


Ces chiffres montrent explicitement le mécontentement de la population française. L'une des principales critiques de la réforme est qu'elle pénalise les personnes ayant des emplois pénibles car elles auront plus de mal à travailler plus longtemps. Ces dernières ont également tendance à avoir des revenus plus faibles, ce qui est corrélé à une espérance de vie plus faible. L'argument est que si un ouvrier prend sa retraite à 64 ans, il aura potentiellement moins d'années devant lui pour profiter de sa retraite en bonne santé. Les opposants à la réforme affirment aussi que les femmes seront touchées de manière disproportionnée car bon nombre d'entre elles interrompent leur carrière pour avoir des enfants. Ces interruptions sont souvent suivies d'un travail à temps partiel, ce qui signifie qu'il faudra plus de temps aux femmes pour atteindre le nombre requis de cotisations de retraite. Le gouvernement d'Emmanuel Macron assure cependant que sa réforme réduira les inégalités existantes en augmentant le montant minimum de retraite. Mais ses détracteurs critiquent la portée de cette mesure qui ne concernera qu'un petit nombre de personnes selon certaines études.



Leïla Mauger



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