Récap de l'actualité politique de la semaine du 05/12/2022
- Florine Wagner
- 11 déc. 2022
- 2 min de lecture
Bordeaux : des militants d’extrême droite perturbent la conférence de deux députés LFI.
Mercredi 7 décembre se tenait une conférence de Louis Boyard et Carlos Martens Bilongo à l’université de Bordeaux. Mais des militants d’extrême-droite ont tenté de s’introduire pour perturber le bon déroulement de cette assemblée. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a invité les parlementaires à déposer plainte.
Une trentaine d’individus cagoulés
Une rencontre s’est déroulée entre les étudiants de l’université de Bordeaux et deux députés LFI, Louis Boyard et Carlos Martens Bilongo. Mais une agitation a été causée par une trentaine d’individus cagoulés et armés de barres de fer, venant perturber la conférence. Selon les témoins sur place, les imposteurs auraient proféré des slogans racistes. Pour les deux élus, il s’agit « d’un groupe d’une trentaine de militants d’extrême droite, armés de matraques télescopiques » qui ont « tenté de s’introduire dans l’amphithéâtre ». Les individus ont été maintenus en dehors du lieu où se tenait la conférence, grâce au service d’ordre mis en place par LFI.
Le président de l’université, Lionel Larré, dénonce dans un communiqué des « tentatives d’intimidations ». Les militants ont, selon lui, « tenté de s’introduire dans l’amphithéâtre (…) avant de tenter ensuite d’intimider les organisateurs et spectateurs » d’une pièce de théâtre qui se déroulait dans un autre endroit de l’université. Il ajoute : « la police est intervenue pour disperser les agitateurs. La conférence et le spectacle ont pu se tenir et s’achever à l’heure prévue ». « Des tags racistes de l’Action Française et de la Cocarde », deux organisations d’extrême droite, ont été constatés la nuit d’avant.
Les deux députés ont néanmoins dû être exfiltrés sous surveillance policière.

Louis Boyard, depute LFI NUPES lors du rassemblement de soutien à Carlos Martens Bilongo, deputé LFI pris à partie© ISA HARSIN
Darmanin interpellé
« Dissolvez les groupes d’extrême-droite », c’est ce qu’a lancé Louis Boyard sur Twitter à la suite des événements de mercredi. Dans son tweet, il a également publié une vidéo où l’on voit des individus masqués invectivant les députés. Il a par ailleurs remercié les membres du service d’ordre qui ont repoussé les agresseurs.
Les deux élus en ont profité pour rappeler le « contexte de banalisation de l’extrême droite ». Ils ont par la suite réclamé une « réaction » du ministre de l’intérieur. Ce dernier a réagi le lendemain dans un tweet : « La police a dû intervenir hier pour protéger deux députés qui avaient été menacés par plusieurs dizaines d’individus », il n’a cependant pas précisé la couleur politique des individus en question. Il poursuit, « La liberté d’expression est une liberté fondamentale et ce qui s’est passé est inacceptable », en invitant les parlementaires à déposer plainte.

Gérald Darmanin à l’Assemblée nationale, le 12 décembre 2017. – Lionel Bonaventure - AFP
Un rassemblement contre l’extrême droite
En réaction à l’irruption de mercredi, des étudiants de l’université de Bordeaux se sont rassemblés pour montrer leur opposition à l’extrême-droite. Ils étaient environ une centaine sur le parvis de l’université Bordeaux-Montaigne à Pessac. Les syndicats étudiants et les associations ont condamné avec fermeté la tentative d’intrusion des militants.

À Bordeaux-Montaigne, une centaine d’étudiants se sont rassemblés contre l’extrême droite. © Crédit photo : B. M.
Florine Wagner



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