Récap de l'actualité politique de la semaine du 28/11/2022

La visite politique présidentielle d’Emmanuel Macron aux Etats-Unis

Ces derniers jours, Emmanuel Macron était aux Etats-Unis, pour une visite hautement politique chez son homologue américain ; Joe Biden.

De mardi 29 novembre à ce vendredi 01 décembre, le président français et sa délégation se sont rendus aux Etats-Unis pour une visite outre-Atlantique, la première sous la présidence de Joe Biden. Cette visite était une occasion pour les deux présidents d’échanger sur de nombreux sujets politiques et de montrer l’amitié entre la France et les Etats-Unis, pour reprendre les mots de Joe Biden, une « vieille alliance, qui ne s’est jamais démentie ».

Parmi les nombreuses discussions, on retrouve bien évidement la guerre en Ukraine qui se joue maintenant 10 mois. C’est un sujet d’actualité brûlant préoccupant en ce moment, et les deux présidents se sont mis d’accord pour trouver le chemin de la paix pour l’Ukraine. Joe Biden s’est dit prêt à rencontrer son homologue russe, en consultation avec ses alliés français et de l’OTAN. Néanmoins, il est revenu sur ces déclarations ce vendredi, en indiquant qu’il n’avait « aucune intention d’échanger » avec Vladimir Poutine, « pour l’instant ».

Dans un communiqué conjoint, les deux Présidents ont cependant assuré qu'ils continueraient à fournir à Kiev "une aide politique, sécuritaire, humanitaire et économique aussi longtemps qu'il le faudra".

Parmi les différents thèmes abordés lors de cette visite du chef de l’Etat français, la question de l’Inflation Reduction Act (IRA) était un thème crucial à mettre au clair pour la France. L’IRA est un projet de 430 milliards de dollars ayant pour objectif de créer une filiale automobile électrique la plus américaine, au détriment des Européens. Même si cette mesure est une des premières pour les Américains pour réduire leur impact environnemental, elle pourrait mettre à mal l’industrie automobile française et européenne. Une des mesures principales de ce grand plan américain exclut les modèles de constructeurs non-américains des crédits d’impôt de 7 500 dollars accordés aux acheteurs de voitures électriques. Cela va créer des incitations à investir aux Etats-Unis plutôt qu’en Europe par exemple ou au Japon. Avec cette visite présidentielle, le président Emmanuel Macron entendait vouloir obtenir des gestes concrets de l’administration américaine pour reporter, ou éliminer, ces dispositions. Devant des parlementaires il a en effet jugé cette mesure « trop agressive » pour la France et l’Europe, risquant de « fragmenter » l’Occident. Après de nombreuses heures de négociations, les deux présidents ont affirmé vouloir « synchroniser » les approches des deux côtés de l’Atlantique, en trouvant des moyens pour renforcer la chaine d’approvisionnement, la production et l’innovation.

La coopération bilatérale entre les deux pays était également à l’ordre du jour de cette visite présidentielle : la coopération concernant l’espace, la biodiversité, l’environnement, l’économie…

La grande rencontre entre Joe Biden et Emmanuel Macron s’est terminé ce vendredi avec un fastueux diner organisé dans l’enceinte même de la Maison Blanche où les deux présidents se sont assurés mutuellement de leur grande « amitié ».

Le chef d’Etat français a fini cette visite présidentielle à la Nouvelle Orléans, ancienne ville française qui fut vendue aux Etats-Unis par Napoléon en 1803. Il y a rappelé l’importance de la francophonie et de la langue française dans l’autre partie du globe. Il a notamment annoncé le lancement du fonds French for All, pour soutenir l’apprentissage de la langue française, garantissant l’éducation du français de la maternelle à l’enseignement français.

Le Président de la République a également rencontré, en toute discrétion, Elon Musk, l’entrepreneur américain le plus riche des Etats-Unis et récemment propriétaire du réseau social, Twitter, et les deux hommes ont échangé « sur les futurs projets industriels verts, notamment la fabrication de voitures électriques et de batteries ».

Pour Emmanuel Macron cette visite « permet de mettre la France, et avec la France l’Europe, au cœur aussi de l’agenda américain. C’est une bonne chose pour notre pays, c’est une bonne chose pour notre continent ».

Léonie Delahoutre