Récap de l'actualité politique de la semaine du 30/01/2023
- Le Canari
- 5 févr. 2023
- 4 min de lecture
Édouard Philippe rappelé à l’ordre par Matignon pour que les députés Horizons votent en faveur de la réforme des retraites
Alors que la réforme des retraites provoque débat sur débat dans la rue ; 24 janvier, 31 janvier, 7 février, 11 février et bien d’autres encore, avec des taux de grèvistes toujours plus élevés et des syndicats appelant à encore plus de mobilisation ; du côté des politiques, le soutien devient incertain.

L’ancien Premier ministre et actuel maire du havre, Édouard Philipe était l’invité exceptionnel de BFMTV ce jeudi 2 février pour des discussions sur la réforme des retraites (BFMTV)
La réforme des retraites, en discussion depuis décembre 2019 et toujours d’actualité 3 ans après, avait été proposée par le gouvernement Philippe. Édouard Philippe, alors premier ministre, aujourd’hui a fondé son propre parti « Horizons » en vue des élections présidentielles et législatives de 2027. Cependant, certains candidats de ce groupe s’étaient présentés pour les législatives de 2022 et 27 d’entre eux ont remporté l’élection.
En prévention du vote qui aura lieu après le débat parlementaire donc à la fin du trimestre, le gouvernement rassemble ses alliés et certains manquent à l’appel. En effet, le parti « Horizons » avait publiquement soutenu Emmanuel Macron lors de sa deuxième campagne mais aujourd’hui les députés n’affichent plus le même soutien. Selon des estimations, au moins 20% du groupe envisage de ne pas la voter ; ces voix étant considérées comme cruciales par Matignon.
Édouard Philippe a donc été invité à Matignon en début de semaine et sommé de tenir ses troupes. Malgré cela, l’ancien Premier Ministre a affirmé dans une interview exclusive pour BFMTV ce jeudi soir que ses députés soutenaient « sans ambiguïté, sans bémol sans je ne sais quelle petite circonvolution » la réforme des retraites. Il est même allé jusqu’à s’exprimer personnellement sur ce sujet en déclarant au début de son interview que cette réforme est « importante, difficile, contestée mais nécessaire ». Seul le débat et le vote pourront nous confirmer si les députés « Horizons » s’aligneront ou non finalement à la majorité.
Louis Boyard au cœur d’une polémique d’origine musicale
Le rappeur Yanni, méconnu il y a encore quelques semaines, a sorti un titre début janvier intitulé « Louis Boyard » en référence au député NUPES du Val de Marne. Les paroles de la chanson étant très polémiques ont surtout fait réagir l’extrême droite, en particulier la famille Le Pen étant directement visée. Selon le rappeur se serait fait « sciemment afin de faire réagir les fachos et ainsi faire le buzz ». Quel que soit le but, la polémique est présente compte tenu des paroles et du clip.
En effet, des paroles telles que « je péterai le champ’ à la mort du borgne, j’le péterai à la mort de sa fille » ou encore « croix gammée sur sa caboche ». Marion Maréchal et Gilbert Collard ont été les deux seuls politiques qui se sont exprimés sur le sujet, dénonçant des « menaces de mort », « une éloge de la violence et du grand remplacement », elle affirme également que « le rappeur et le député montrent la dangerosité de l’extrême gauche et ses accointances avec la culture racaille ». Gilbert Collard quant à lui appelle à une réaction de la part des politiques et de la justice. De plus le clip montrant, des photos de la famille Maréchal-Le Pen entourées de tête de mort, des masque à l’effigie du député ou encore le rappeur servant un kebab au député en personne est également est également dénoncé.
D’autres personnalités politiques ont été nommées dans la chanson telles que Gérald Darmanin, Adrien Quatennens et surtout Louis Boyard ; aucun ne s’est exprimé sur le sujet.
Cette chanson va-t-elle devenir une nouvelle source de conflits entre les différents partis politiques ou bien va-t-elle s’effacer petit à petit ; tout dépendra sera amené à s’exprimer sur ce sujet et de quelle manière.
Le président du Parlement Ukrainien à l’Assemblée nationale
En ce mardi 31 janvier, l’Assemblée nationale a accueilli le président du Parlement Ukrainien, « la Rada », Rouslan Stefantchouk. Celui-ci a tenu un discours pour remercier la France de son aide jusqu’à présent. En effet, le 24 février, cela fera un an que la Russie a envahi l’Ukraine et la France a apporté son soutien à l’Ukraine allant même jusqu’à la négociation diplomatique avec le Kremlin.

Le président du Parlement ukrainien, Rouslan Stefantchouk, tenant un discours à l’Assemblée nationale ce mardi 31 janvier. Source : AFP
Néanmoins, le président du parlement ukrainien est venu avec quelques requêtes, ne faisant pas toutes l’unanimité ! Premièrement, l’Ukraine demande l’envoi de chars et d’avions militaires « nous voulons les (chars) Leclerc français qui nous renforceront au sol, mais également les Mirages et les rafales qui protègeront le ciel ukrainien ». Emmanuel Macron, en début de semaine avait déclaré ne pas être opposé à l’envoi de renforts matériels cependant une autre demande s’avère plus compliqué à satisfaire. Effectivement, le parlement ukrainien a demandé aux députés français de « reconnaître formellement la Russie en tant qu’État terroriste ». Cependant, cela s’avère compliqué pour le chef d’État qui tente, depuis le début de la guerre, de maintenir en lien de confiance et un dialogue avec Moscou. La France ayant déjà, en novembre dernier, accepté de statuer que la « Russie soutenait le terrorisme » avec le parlement Européen.
A la fin de son débat, Rouslan Stefantchouk a déclaré que l’Ukraine travaillait sur ses lois pour qu’elles soient en accord avec l’Union Européenne, remerciant ainsi celle-ci d’avoir accepté son statut de candidat.
A la suite de cette intervention, les députés appellent au débat parlementaire sur « le rôle que la France doit tenir » comme le demande ici par exemple la députée Mathilde Panot (LFI).
Agathe Morainville



Super article ! Merci Agathe !